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"Elle évitait volontairement notre regard en tournant la tête du côté opposé, refusait d’être prise dans les bras et se mettait tout de suite en hyperextension, elle ne rigolait pas, ne babillait pas"

un bébé qui regarde

J’ai lu cette phrase, peu avant la naissance de Charlotte : « l’intensité du regard d’un enfant qui tête est vraiment poignante ». Et qu’elle a été ma surprise de ne jamais croiser le sien. Charlotte n’a jamais plongé son regard dans le mien, et ce, de ses premiers instants. Charlotte était un bébé calme, extrêmement calme et c’était assez déconcertant pour nous, parents. Elle dormait 22h sur 24 et durant ces moments d’éveil nous n’arrivions pas à capter son regard. Elle ne pleurait jamais, si bien que vous devions mettre un réveil pour la nourrir. J’ai tout de suite su que quelque chose était différent chez ma fille et en ai fait par à sa première consultation chez le médecin mais je n’ai jamais été prise au sérieux.Au fil des mois et de son développement nous avons vite remarqué qu’une distance, presque imperceptible aux yeux des autres, s’installait entre elle et nous. Elle évitait volontairement notre regard en tournant la tête du côté opposé, refusait d’être prise dans les bras et se mettait tout de suite en hyperextension, elle ne rigolait pas, ne babillait pas, et ne montrait pas son mécontentement, sa faim, son inconfort. J’ai d’abord pensé qu’elle avait un problème d’audition, puis de vue, un problème neurologique .. Mais jamais mes doutes n’ont été pris au sérieux. Alors je me suis fait une raison, c’était la personnalité de ma fille.Et puis un jour, ma sœur m’a dit « j’ai vu quelque chose dans le comportement de Charlotte qui m’alerte ». Le fait de ne plus être seuls dans le questionnement nous a offert une puissance supplémentaire qui nous a permis de trouver de l’aide. Des heures sur internet m’ont conduit vers le site « ma bulle a éclaté » et quel soulagement et quel éclairci dans mon coeur de reconnaître ma fille dans chacun des témoignages. Enfin, des mots sur mon pressentiment.Nous avons donc fait la connaissance de Dr Favrot-Meunier qui prend en charge Charlotte depuis maintenant 3 mois de façon hebdomadaire, puis une équipe pluridisciplinaire extraordinaire s’est mis en place autour de Charlotte. Elle est suivi, avec douceur et professionnalisme par une psychomotricienne et un ostéopathe. Ensemble nous apprenons à apprivoiser son hypersensibilité et, à son rythme, nous rentrons en communication avec elle. Charlotte sort peu à peu de sa bulle, doucement et patiemment nous l’accompagnons. Aujourd’hui Charlotte nous regarde, elle sourit, rit, babille, joue… C’est une vraie merveille. Il reste du chemin à parcourir, mais nous sommes confiants entre les mains de Dr Favrot.

Pauline, maman de Charlotte 

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